(1839-1916), philosophe et psychologue français, promoteur de la psychologie expérimentale et de la psychopathologie.
Théodule Ribot entra à l'École normale supérieure en 1862. Il enseigna à la Sorbonne à partir de 1885, puis au Collège de France de 1885 à 1902. Il fonda la Revue philosophique en 1876 et la dirigea jusqu'à sa mort.
Ribot défendit l'autonomie de la psychologie à l'égard de la métaphysique. Pour cela, la psychologie doit adopter la méthode expérimentale. Ribot énonça ces principes dans deux de ses ouvrages : la Psychologie anglaise contemporaine (1870) et la Psychologie allemande contemporaine (1879). Il pensait que la psychologie ne doit pas seulement étudier les conduites de l'adulte bien portant, mais l'ensemble des phénomènes psychiques, y compris chez les animaux.
Ribot s'intéressa aux maladies mentales. Selon lui, les différentes étapes de ces dernières se caractérisent par une sorte de dissolution qui parcourt en sens inverse le chemin suivi par l'évolution. Il proposa cette théorie dans la Psychologie des sentiments (1896); elle repose sur une conception de l'organisation cérébrale. Les centres nerveux sont spécialisés et hiérarchisés, les centres inférieurs déterminant des fonctions automatiques, alors que les centres supérieurs déterminent des fonctions complexes. Les maladies mentales suivant l'ordre inverse de l'évolution, commencent par atteindre les centres supérieurs. La maladie mentale est donc caractérisée par le primat de l'automatisme dans la vie mentale. Ribot identifia cette activité automatique au psychisme inconscient et recommanda l'étude approfondie de cet aspect de la vie mentale.
Ribot est l'auteur de différents traités dont les Maladies de la mémoire (1881) et les Maladies de la volonté (1883).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire