Spitz, René Arpad
(1887-1974), psychiatre et psychanalyste américain d’origine autrichienne, dont les travaux et observations portent essentiellement sur le développement psychoaffectif du bébé durant ses deux premières années, la formation de la relation d’objet et l’importance déterminante des échanges émotionnels entre la mère, ou son substitut, et le jeune enfant.
Après des études de médecine à Budapest, Lausanne, Berlin et Prague, il s’intéresse à la psychanalyse. Sur les conseils de Sándor Ferenczi, il suit une analyse didactique (psychanalyse de celui qui se destine au métier de psychanalyste) avec Sigmund Freud (1911). Il commence ses recherches en 1935-1936 à Vienne, dans le service de psychologie expérimentale infantile de Charlotte Bühler.
Face à la montée du nazisme, Spitz quitte l’Autriche et vit quelque temps à Paris, avant de s’établir aux États-Unis (1938) où, entre 1947 et 1956, il est successivement professeur de psychologie psychanalytique à New York puis de psychiatrie dans le Colorado.
Il effectue ses observations de nourrissons et de jeunes enfants de races différentes, élevés dans différents milieux, à l’aide de baby-tests et de films cinématographiques. Il démontre ainsi qu’une déficience brutale du dialogue mère-enfant, consécutive par exemple à une séparation de trois mois pour cause d’hospitalisation, entrave gravement le développement psychomoteur de l’enfant et engendre chez lui des troubles psychosomatiques qui ne peuvent être réparés qu’en restituant l’enfant à sa mère ou à son substitut. En 1945, il a créé le terme d’«hospitalisme» pour désigner ce syndrome dépressif. Ses travaux ont conduit à de profondes modifications des conditions d’hospitalisation des tout-petits, dans le monde entier, après 1945.
La contribution de Spitz peut ainsi se résumer dans le précieux éclairage porté sur les besoins affectifs des jeunes enfants et les dommages irrémédiables susceptibles de survenir lorsqu’il n’y est pas répondu adéquatement. Ses principaux ouvrages en traitent : The Psychoanalytic Study of the Child (1945), le Non et le Oui. La genèse de la communication humaine (No and Yes. On the Genesis of Human Communication, 1957), De la naissance à la parole. La première année de la vie de l’enfant (The First Year of Life. A Psychoanalytical Study of Normal and Deviant Development of Object Relation, 1965, traduit en français en 1984).
"Spitz, René Arpad", Encyclopédie Microsoft® Encarta® 99. © 1993-1998 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
(1887-1974), psychiatre et psychanalyste américain d’origine autrichienne, dont les travaux et observations portent essentiellement sur le développement psychoaffectif du bébé durant ses deux premières années, la formation de la relation d’objet et l’importance déterminante des échanges émotionnels entre la mère, ou son substitut, et le jeune enfant.
Après des études de médecine à Budapest, Lausanne, Berlin et Prague, il s’intéresse à la psychanalyse. Sur les conseils de Sándor Ferenczi, il suit une analyse didactique (psychanalyse de celui qui se destine au métier de psychanalyste) avec Sigmund Freud (1911). Il commence ses recherches en 1935-1936 à Vienne, dans le service de psychologie expérimentale infantile de Charlotte Bühler.
Face à la montée du nazisme, Spitz quitte l’Autriche et vit quelque temps à Paris, avant de s’établir aux États-Unis (1938) où, entre 1947 et 1956, il est successivement professeur de psychologie psychanalytique à New York puis de psychiatrie dans le Colorado.
Il effectue ses observations de nourrissons et de jeunes enfants de races différentes, élevés dans différents milieux, à l’aide de baby-tests et de films cinématographiques. Il démontre ainsi qu’une déficience brutale du dialogue mère-enfant, consécutive par exemple à une séparation de trois mois pour cause d’hospitalisation, entrave gravement le développement psychomoteur de l’enfant et engendre chez lui des troubles psychosomatiques qui ne peuvent être réparés qu’en restituant l’enfant à sa mère ou à son substitut. En 1945, il a créé le terme d’«hospitalisme» pour désigner ce syndrome dépressif. Ses travaux ont conduit à de profondes modifications des conditions d’hospitalisation des tout-petits, dans le monde entier, après 1945.
La contribution de Spitz peut ainsi se résumer dans le précieux éclairage porté sur les besoins affectifs des jeunes enfants et les dommages irrémédiables susceptibles de survenir lorsqu’il n’y est pas répondu adéquatement. Ses principaux ouvrages en traitent : The Psychoanalytic Study of the Child (1945), le Non et le Oui. La genèse de la communication humaine (No and Yes. On the Genesis of Human Communication, 1957), De la naissance à la parole. La première année de la vie de l’enfant (The First Year of Life. A Psychoanalytical Study of Normal and Deviant Development of Object Relation, 1965, traduit en français en 1984).
"Spitz, René Arpad", Encyclopédie Microsoft® Encarta® 99. © 1993-1998 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire